Publié le 20 fév 2008Lecture 3 min
Prise en charge des enfants asthmatiques : encore et toujours insuffisante !
Dr Julie Perrot
Une étude multicentrique française, prospective, conduite entre novembre 2006 et novembre 2007, a cherché à préciser les caractéristiques des enfants âgés de 3 ans et plus hospitalisés pour crise d’asthme. Les résultats intéressant les 548 premières inclusions ont été présentés au cours du 12e Congrès de pneumologie de langue français.
Le contrôle médiocre de l’asthme dans l’année ou le mois écoulé comme facteur de risque d’hospitalisation Les premiers résultats de cette étude prospective montrent qu’à l’admission, 25 % des enfants avaient une crise grave et que, dans 27 % des cas, l’asthme n’était pas connu. Chez les enfants dont l’asthme était connu, l’analyse révèle que seuls 25 % avaient eu une exploration fonctionnelle respiratoire et que 40 % recevaient un traitement de fond par corticoïdes inhalés. Au cours de l’année écoulée, 24 % de ces enfants asthmatiques connus avaient été hospitalisés ; un recours à des soins non programmés a été observé dans 75 % des cas, dont 35 % au moins une fois aux urgences hospitalières, et 42 % des enfants avaient eu au moins une cure de corticoïdes per os. Dans le mois précédant l’admission, le contrôle de l’asthme a été estimé « inacceptable » chez 49 % des enfants, 51 % d’entre eux n’ayant pas de traitement de fond. Chez 23 % des enfants, le contrôle a été estimé « optimal » et, chez 29 %, « acceptable », incitant à la recherche de facteurs de risque d’hospitalisation autres que le contrôle médiocre de l’asthme. La nécessité d’une amélioration de la prise en charge globale de l’asthme De ces résultats, qui laissent apparaître que près d’un tiers des hospitalisations concernaient des enfants dont l’asthme, connu, était mal contrôlé (nombre d’enfants ne recevant pas de traitement de fond), les auteurs insistent sur la nécessité d’une amélioration de la prise en charge globale de l’asthme. Ils attirent aussi l’attention sur l’importance de la perception par les parents de la qualité du contrôle de l’asthme de leur enfant et observent une surestimation perçue de ce contrôle par rapport au contrôle objectif. Les auteurs constatent également que la proportion de parents d’enfants asthmatiques connus déclarant avoir bénéficié, par écrit et par oral, d’un plan d’action était de 11 %.
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