Publié le 15 jan 2008Lecture 2 min
Manifestations cliniques à MP
Dr J.d e Blic
L’amélioration des techniques diagnostiques a montré la grande variabilité des manifestations cliniques des infections à MP. Les infections sont exceptionnelles avant 1 an, rares avant 4 ans, fréquentes entre 5 et 15 ans. Selon les études, le MP est responsable de 25 à 45 % des pneumonies communautaires de l’enfant. Leur place respective est résumée dans le tableau.
+++ : très fréquent ; ++ : fréquence modérée ; + : rare ; ± : très rare ; - : absent. Il n’existe pas de signes spécifiques. La toux est observée dans 97 % des cas, la fièvre dans 85 % et les douleurs thoraciques dans 25 %. Tous les tableaux radiologiques sont possibles : pneumonie uni- ou bilatérale, pneumonie franche lobaire aiguë, pleuropneumopathie, pleurésie purulente, pneumopathie interstitielle (figures 8, 9, 10). Figure 8 (à gauche). Pneumopathie à mycoplasme avec foyer du lobe inférieur gauche. Figure 9 (au centre). Pneumopathie interstitielle à mycoplasme. Figure 10 (à droite). Pneumopathie bilatérale à mycoplasme. Il existe une pneumopathie ronde du segment apical du lobe inférieur gauche, des foyers au niveau des lobes supérieurs et inférieurs droits. Les signes extrathoraciques sont fréquents éruption, arthralgies, rash cutané, troubles digestifs. Biologiquement, la CRP et le nombre de polynucléaires ont des variations constantes et aucune spécificité pour le diagnostic. La recherche d’agglutinines froides n’est plus réalisée à titre diagnostique.Le problème en clinique concerne essentiellement les infections à pneumocoques, sachant que les co-infections sont possibles. Celles-ci sont généralement plus sévères : 92 % des pneumonies à pneumocoques nécessitent une hospitalisation contre 36 % pour MP. En attendant les résultats biologiques, le principal argument en faveur de MP est l’échec des bêtalactamines. Les macrolides de 1re intention ne sont prescrits que s’il y a des arguments pour une pneumonie à MP. Les macrolides permettent une apyrexie en quelques jours, à l’inverse des bêtalactamines qui, au cours des infections à pneumocoques, permettent une apyrexie en moins de 24 heures. Différentes études confirment le rôle de MP dans les exacerbations d’asthme. Dans un travail effectué à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Paris) la recherche de MP a montré que l’infection à mycoplasme contribue aux exacerbations et peut jouer un rôle dans l’initiation de l’asthme de l’enfant.
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