Publié le 25 oct 2024Lecture 2 min
N’oublions jamais l’aspect humain dans le soin
Benjamin AZÉMAR, Rédacteur en chef
Dans nos vies professionnelles galopantes, en ville comme à l’hôpital, il peut nous arriver de perdre (un peu) en humanité. La surcharge de travail, la fatigue, le stress ou la répétition sont autant d’écueils potentiels, volontiers soutenus par un cadre ou des moyens peu adaptés ; même si les enfants savent souvent s’y prendre, heureusement, pour faire naître une relation de soin unique et privilégiée.
Dans nos vies privées, pour un proche ou pour nous-mêmes, il peut nous arriver de nous retrouver de l’autre côté, et d’avoir alors grand besoin de cette humanité. Une consultation, un passage aux urgences, une hospitalisation : chaque occasion de vivre le « parcours patient » donne à voir les petits défauts, ponctuels ou permanents, que les soignants ne voient pas de la même manière (ou ne voient plus du tout).
Une phrase maladroite, une erreur minime, une installation inconfortable sont susceptibles d’altérer la relation confiance, ou tout au moins de créer un sentiment négatif chez le patient ou son entourage. Or, il n’est plus possible de négliger aujourd’hui l’impact que cela peut avoir sur l’adhésion aux soins, sur l’efficacité d’une prise en charge, et donc sur la santé en général.
Être mieux soignés donc. Vaste sujet, qui nécessite plus de moyens humains, une sensibilisation de tous, de meilleurs locaux (ah, les chambres doubles à l’hôpital…), des outils de travail de qualité, et tant d’autres choses ! Faut-il souhaiter à nos dirigeants de vivre intensément cette expérience au cours de leur mandat, afin de faire pencher (un peu) la balance des choix politiques dans le bon sens ? Peut-être ont-ils tendance à oublier nos impératifs : « la santé peut paraître à la longue un peu fade ; il faut, pour la sentir, avoir été malade »(1).
Quant à nous, profitons de ces occasions pour enrichir nos façons de travailler, augmenter notre niveau d’empathie au bon moment, et affiner ainsi nos échanges et nos observations. C’est le sens du sujet proposé au cours de la session Urgences des prochaines Rencontres de Pédiatrie Pratique, dont vous trouverez le programme préliminaire en pages 12-13. Progresser dans le choix des mots et les attitudes qu’il nous faut mobiliser dans le cadre de l’urgence, un thème parmi tant d’autres que vous aurez la possibilité d’approfondir les 24 et 25 janvier 2025, au Palais des Congrès de Paris. Les inscriptions sont ouvertes, nous vous y attendons nombreux !
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