Publié le 03 jan 2023Lecture 2 min
Et si on (re)parlait Covid...
Benjamin AZÉMAR, CHU Site Félix Guyon, Saint-Denis
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Tout a sûrement déjà été dit sur le sujet – peut-être même un peu trop, ad nauseam. Depuis 2 ans, nous avons vu, en vrac : des figures médiatiques s’élever puis s’éteindre, animant des débats souvent clivants ; des hôpitaux submergés, des écoles fermées, des masques, des tests, des attestations, des vaccins ; et un « monde d’après » ressemblant finalement beaucoup au « monde d’avant », même si de nouveaux sujets d’importance occupent actuellement les esprits.
Notre société, qui a été bouleversée bien au-delà de son système de santé, doit désormais faire face quotidiennement à de nouveaux défis hérités de la pandémie et de ses confinements. Ces défis ne défraient pas la chronique, mais méritent au moins un arrêt sur images pour bien en prendre la mesure.
Pour ce numéro thématique, nous avons donc choisi de donner la parole à des spécialistes d’horizons variés, afin qu’ils nous éclairent sur les évolutions qu’ils perçoivent dans leurs domaines d’expertise. De manière inévitable, le thème de la santé mentale revient, page après page, comme pour nous rappeler, si cela était nécessaire, sa place prépondérante dans nos consultations actuelles et à venir. Le psychisme de nos patients (et/ou de leurs parents d’ailleurs) est à la fois perméable à leur environnement, et susceptible de retentir sur tous les aspects de leur vie, y compris sur leur état somatique : à nous de le prendre en compte pour ne pas passer à côté de l’essentiel. D’autres constats reviennent d’un article à l’autre, souvent assez sombres, nous rappelant notamment que cette crise aura encore accentué certaines inégalités, et nous poussant à faire toujours plus attention aux plus fragiles – si nous en avons les moyens.
Mais alors, la conclusion d’un tel numéro, et plus largement des années écoulées, ne peut-elle être que pessimiste ? La pandémie de Covid-19 ne nous a-t-elle laissé que du négatif ? Certainement pas : s’il est une qualité essentielle de nos jeunes patients, c’est bien leur capacité à se relever pour reprendre leurs jeux, alors faisons de même ! En premier lieu, cette crise, nous l’avons surmontée. En chemin, certains ont su faire preuve d’inventivité, d’humanité, de générosité, et ces comportements doivent nous inciter à l’optimisme. Et puis, cette épreuve n’est ni la première ni la dernière que nous aurons à affronter : en tirer quelques leçons ne pourra que mieux nous armer pour la prochaine... Alors autant le faire dans un état d’esprit positif, n’est-ce pas ? Donc, bonne lecture !
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