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Editorial

Publié le 10 oct 2022Lecture 2 min

Formation et transmission en médecine

Benjamin AZÉMAR, CHU Saint-Denis de la Réunion

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La formation et la transmission en médecine sont des sujets passionnants, qui reviennent régulièrement sur le devant de l’actualité. À l’heure où nos étudiants en 6e année – D’ailleurs, vous dites D4 ou DFASM3 ? –débutent ce qui sera la dernière année des Epreuves Classantes Nationales informatisées (ECNi), en vigueur depuis 2016, nous aurons bientôt l’occasion de nous familiariser avec la terminologie d’une nouvelle réforme : Examen Dématérialisé National (EDN), Examens Cliniques Objectifs et Structurés (ECOS), ou encore matching, pour ne citer que l’essentiel de ce qui attend les promotions suivantes. L’évolution de la docimologie dans les études de médecine est donc assez parallèle à celle des nouvelles technologies : ceux qui arrêtent de suivre sont rapidement perdus ! De changements en tâtonnements, le mouvement d’ensemble est en fait assez louable, puisqu’il s’agit de redonner sa place à l’exercice médical lui-même dans l ’évaluation de nos futurs collègues. L’avènement de la simulation sous de nombreuses déclinaisons et l’inspiration puisée ailleurs, au Canada notamment, permettent d’avancer dans ce sens. On peut donc espérer que les prochaines générations de jeunes internes seront moins hantées par les QCM que les « promotions ECNi », même s’il est encore trop tôt pour bien appréhender les inconvénients potentiels de ces nouvelles modalités d’examen. Au sein de celles-ci, la valorisation du parcours de l’étudiant à hauteur de 10 % de la note (en retenant des critères aussi objectifs et transversaux que possible) nous rappelle au passage combien les rencontres faites pendant nos études ont souvent bien plus d’influence sur notre devenir que les heures passées à étudier. Pour ma part, il en est une que je souhaite évoquer ici : j’ai fait la connaissance du Pr Bertrand Chevallier en D4, justement, avant de revenir dans son service comme interne, puis comme chef de clinique. J’y ai trouvé une atmosphère apaisée et bienveillante, n’empêchant en rien une grande rigueur : depuis lors, je considère cette ambiance positive comme un cadre indispensable pour exercer et former correctement. Nos chemins ont ensuite continué de se croiser régulièrement, jusqu’à ce qu’il me propose récemment de prendre sa suite dans ces colonnes. Il était donc tout naturel de lui rendre hommage ici, en évoquant notamment ses 12 années de textes éditoriaux de grande qualité, vecteurs eux aussi de formation et de transmission à un vaste lectorat ; 12 années d’écriture et de relectures d’articles qui auront amélioré nos connaissances et élargi nos horizons ; bref, 12 années à piloter Pédiatrie Pratique, pour notre plus grand plaisir d’apprendre. Professeur Chevallier, merci !

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