Publié le 17 aoû 2008Lecture 2 min
Rotavirus, norovirus et probiotiques
Dr Jack Breuil
Une étude d’envergure européenne a estimé, une nouvelle fois, le coût épidémiologique et social des gastro-entérites à rotavirus (GERV). Pour l’occasion, 5 009 enfants de moins de 5 ans originaires de Tchéquie, Allemagne, Italie Pologne, Espagne et Angleterre ont été recrutés. L’incidence globale du RV approchait de 15 % ; la plupart des cas étant survenus entre décembre et mai. 6,9 % des GERV concernant des enfants âgés de moins de 6 mois et 69,1 % de moins de 2 ans, les auteurs concluent que le vaccin devrait être proposé le plus précocement possible. On citera aussi un travail Biélorusse (ils ne sont pas si nombreux) qui a cherché à confirmer la possibilité de la transmission respiratoire de l’infection. L’idée a été confortée par la mise en évidence du virus dans l’arbre respiratoire. Il a également été montré qu’une colonisation bronchique ne déclenchait pas systématiquement l’affection digestive.
Depuis la célèbre épidémie du Queen Elisabeth 2, les norovirus ont été accusés de multiples épidémies en collectivité fermées, et dès lors, rien n’était plus logique que d’imaginer des transmissions en milieu pédiatrique. C. Sommer et coll. rapportent deux épisodes d’infections nosocomiales à norovirus survenus en milieu néo-natal, où il apparaît que, chez les tout-petits, les signes restent apparemment assez bénins (diarrhée –exceptionnellement sanglante un jour- plus vomissements rapidement résolutifs) ; le portage persistant plus de 2 semaines dans un quart des cas avec un maximum de 39 jours. Comme d’habitude, les épidémies rapportées se sont montrées très délicates à contrôler. Il est aujourd’hui admis par de nombreux praticiens que les probiotiques pourraient jouer un rôle de protection non négligeable des diarrhées, tant chez le voyageur (tourista) que chez l’enfant. Le problème, évidemment, reste qu’il faut déterminer les micro-organismes les plus efficaces et comment les utiliser. JP. Chouraqui et coll., évaluant l’efficacité respective de quelques probiotiques et de leur association avec des prébiotiques, concluent qu’une formule Bifidobacterium longum – Lactobacillus rhamnosus durant les premiers mois de vie, réduirait significativement le risque de diarrhée à un an.
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