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Infectiologie

Publié le 10 fév 2009Lecture 2 min

Quels sont les risques de transmission materno-fœtale des papillomavirus humains ?

Dr Lucie Didier
La possibilité d’une transmission verticale des HPV génitaux pendant la grossesse (passage transplacentaire ou trans-membranaire) reste un sujet très controversé et elle n’est à ce jour pas démontrée. De même, la transmission par l’allaitement maternel semble très improbable.
En revanche la possibilité d’une transmission au cours de l’accouchement par contact direct avec les lésions maternelles lors du passage du tractus génital est bien réelle. De plus, certains arguments plaident en faveur d’une association entre présence de condylomes acuminés maternels, quelle que soit l’importance des lésions, et apparition éventuelle d’une papillomatose laryngée juvénile (liée aux HPV 6 et 11) chez l’enfant. Cependant, l’incidence faible de ces lésions laryngées ne justifie pas une césarienne systématique pour toute femme atteinte de condylomes. La césarienne n’est indiquée qu’en cas de condylomatose ano-génitale floride parce qu’elle expose à un risque de déchirure périnéale non négligeable et parce que la charge virale y est très importante, augmentant le risque de contamination de l’enfant. En effet, la transmission pendant l’accouchement des HPV 6 et 11 semble dépendre de la charge virale et de la surface lésionnelle. Aussi le traitement des condylomes acuminés pendant la grossesse est-il a priori justifié afin de diminuer la surface lésionnelle avant le terme et de permettre un accouchement par voie basse.

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