Publié le 20 mai 2007Lecture 2 min
Papillomavirus : les pédiatres doivent faire un effort
Dr Jack Breuil
ESPID – Porto. Actualité médicale oblige, plusieurs communications concernaient les papillomavirus humain (HPV) et la prévention des maladies qui leur sont liées. Deux d’entre elles avaient pour objectif déclaré d’évaluer les connaissances des médecins et/ou de leurs patientes en la matière, avec cette idée sous-jacente que des médecins -dont les pédiatres qui disposent d’une influence particulière auprès des parents décisionnaires- parfaitement éclairés seraient plus à même de vaincre l’ignorance, l’indifférence ou d’éventuelle résistances résiduelles.
Des pédiatres italiens pas vraiment à la pointe… En 2006, un questionnaire anonyme fut adressé à 400 pédiatres italiens pour tester leurs connaissances sur le HPV, évaluer leur pratique et leur façon d’aborder les questions sexuelles et sur la vaccination. Seulement 25 % des 317 répondeurs avaient tout bon, moins de 20 % évoquant la sexualité en consultation. Si 85,8 % d’entre eux recommandaient le vaccin, 59,2 % le préconisaient aux hommes aussi et un peu plus de la moitié aux enfants entre 10 et 14 ans. 92,5 % reconnaissaient manquer de connaissances sur le vaccin et 49 % indiquaient que seules des séances de formation interdisciplinaire pourraient remédier au problème. Mais leurs collègues européens non plus ! Par ailleurs, 2 136 gynécologues, pédiatres et généralistes de 11 pays européens ont été interrogés en 2006, tant pour tester leurs connaissances qu’évaluer leur intérêt pour le vaccin contre le HPV. Les pédiatres, pour P. Klein, avaient la plus faible connaissance des types viraux responsables des lésions pré-cancéreuses et cancéreuses. Seulement 60 % des praticiens estimaient que le premier contact avec le virus avait lieu entre 16 et 21 ans ; et si plus de 70 % de l’ensemble des professionnels était bien d’accord pour évoquer en consultation l’intérêt de vacciner, un tiers déclaraient préférer qu’un confrère (les gynécologues paraissant les mieux placés) s’en charge en pratique. Deux études pour une seule conclusion, qui sera délivrée tout crûment : nombreux sont les praticiens qui recommandent le vaccin sans disposer de toutes les connaissances utiles pour surmonter les réticences. C’est incontestablement une bonne chose que de connaître la conclusion d’une étude, mais ce serait encore mieux d’avoir pris connaissance du texte.
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