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Nutrition

Publié le 22 oct 2007Lecture 3 min

Les conséquences à l’âge adulte de la nutrition dans l’enfance

C.Rayr
On sait depuis Barker qu’un faible poids de naissance, ou à un an, est corrélé aux maladies cardiovasculaires. Une étude alsacienne montre que des sujets de 20 ans qui ont présenté un retard de croissance intra-utérine ont des insulinémies et des glycémies plus élevées que les témoins... De nombreuses expérimentations animales confirment la sensibilité à la malnutrition dès le stade foetal in utero.
La vie in utero On sait depuis Barker qu’un faible poids de naissance, ou à un an, est corrélé aux maladies cardiovasculaires. Une étude alsacienne montre que des sujets de 20 ans qui ont présenté un retard de croissance intra-utérine ont des insulinémies et des glycémies plus élevées que les témoins... De nombreuses expérimentations animales confirment la sensibilité à la malnutrition dès le stade foetal in utero. Les premiers mois et années ● Obésité. Les expérimentations animales montrent que le mode d’alimentation influence la corpulence et la santé métabolique. De nombreuses études concluent que l’allaitement maternel est associé à une diminution du risque d’obésité pendant l’enfance et l’adolescence et mettent en évidence une relation effet-dose. ● HTA. Une métaanalyse de 15 études portant sur 17 500 sujets montre aussi que l’allaitement maternel est associé à une baisse de la pression artérielle, qui pourrait diminuer de 15 % le risque d’accidents vasculaires et coronariens à l’âge adulte. On évoque le rôle possible des acides gras polyinsaturés (AGPI) à longues chaînes : chez des enfants de 6 ans, un lait supplémenté en AGPI ramène les chiffres de pression artérielle au niveau de ceux des enfants allaités. ● Hypercholestérolémie. L’allaitement maternel a des effets bénéfiques à l’âge adulte, notamment avec l’observation d’une cholestérolémie plus basse et mieux régulée. Le bénéfice escompté est une réduction de 10 % du nombre des accidents ischémiques. ● Ostéoporose. Une étude récente montre, chez des femmes de plus de 50 ans, une association entre la DMO et la consommation de lait pendant l’enfance et l’adolescence. En cas de très faible consommation (moins d’une prise hebdomadaire de laitages), le risque de fracture est multiplié par 2 après la ménopause. ● Programmation du goût. La transmission à l’enfant des flaveurs des aliments consommés par la mère se fait via le liquide amniotique et l’allaitement.   Croissance postnatale et risque métabolique La rapidité de la croissance est un facteur reconnu. Une association positive entre croissance précoce et surpoids ou obésité a été retrouvée jusqu’à 70 ans, avec entre autres conséquences l’augmentation du risque coronarien.

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