Publié le 10 mai 2007Lecture 2 min
La pollution bronchique, facteur de stress (oxydatif) ?
Dr Geneviève Démonet
CFA – Paris. Les maladies allergiques sont multifactorielles avec des éléments génétiques mais aussi environnementaux (exposition aux allergènes, aux polluants physicochimiques de l’air et aux infections survenant dans la petite enfance).
Alors que les indicateurs classiques de pollution de l’air (SO2 et CO) ont vu leur concentration diminuer dans les pays industrialisés, il s’est produit une augmentation de prévalence de l’asthme. Les nouvelles formes de pollution atmosphérique, et particulièrement celle des particules fines, sont à prendre en compte. Plusieurs études épidémiologiques suggèrent une association entre la densité du trafic automobile et la prévalence des symptômes respiratoires d'asthme et de rhinite allergique. Il existe actuellement de nombreuses études expérimentales montrant que la pollution urbaine (particules diesel) exacerbe le stress oxydatif, l’hyperréactivité bronchique et l’inflammation liée à l’allergie. L'exposition aux polluants est responsable d'une inflammation non spécifique mais parfois aussi d'une réaction IgE médiée par effet adjuvant ou sensibilisant (particules diesel). Il peut exister un délai d'apparition de quelques jours entre l'exposition à la pollution et l'apparition de symptômes respiratoires chez les nourrissons (sifflements). Cependant, la genèse de nouveaux cas d'asthme dus à la pollution reste discutée. L'exposition à la pollution dans les 3 premières années de vie pourrait, par contre, intervenir dans l'asthme atopique et chez les sujets génétiquement prédisposés par un déficit en détoxifiants cellulaires. Il faut enfin rappeler que la pollution est extérieure mais également intérieure (NO2 des chaudières et cuisinières à gaz, tabac, COV : particulièrement formaldéhyde et benzène). Cette pollution intérieure est à combattre chez les sujets à risque. Ceux-ci devraient également éviter les efforts physiques lors des pics de pollution extérieure, notamment en période pollinique ou au cours d'une infection virale. Le traitement anti-oxydant pourrait, par ailleurs, être utilisés dans l'avenir chez les enfants asthmatiques durant les périodes à risque.
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