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Gastro-entérologie

Publié le 30 aoû 2010Lecture 3 min

La Franche Comté sous les projecteurs

Dr Roseline Péluchon
Certains travaux suggèrent une augmentation de l’incidence des maladies inflammatoires de l’intestin, particulièrement chez les jeunes enfants. En France nombre d’études ont été réalisées dans le Nord,  mais cette fois c’est de Franche Comté que nous vient une enquête épidémiologique sur l’incidence des maladies inflammatoires de l’intestin chez les enfants de moins de 15 ans et son évolution au cours des dix dernières années.
Au total, 70 enfants présentant une maladie de Crohn, une colite ulcéreuse ou une autre colite d’étiologie indéterminée ont été recensés. Le sex ratio garçon/fille est de 1 pour la maladie de Crohn et de 2 pour la colite ulcéreuse. Si l’incidence annuelle, toutes pathologies confondues, est de 3.10⁵, elle est de 1,83.10⁵ pour le Crohn, de 1.10⁵ pour la colite ulcéreuse et de 0,17.10⁵ pour les colites inflammatoires. Et concernant l’éventuelle augmentation de cette incidence, force est de constater que seule la maladie de Crohn augmente légèrement pendant les 10 ans qu’a duré l’étude, passant à 1,7.10⁵ au début de l’étude à 1,9.10⁵ dans la deuxième période. L’incidence de la colite ulcéreuse reste constante. Environ 20 % des patients ont un bilan d’inflammation normal au moment du diagnostic. Tous les enfants ont eu une coloscopie diagnostique, et ils sont nombreux (77 %) a avoir eu aussi une exploration digestive haute. La localisation anatomique des lésions diffère selon la pathologie en cause, et dans 63 % des cas de maladie de Crohn les lésions sont localisées au niveau de l’iléocolon, alors que tout le colon est concerné dans 71 % des colites inflammatoires. Les auteurs insistent sur un élément encourageant, portant sur le délai de diagnostic, qui diminue au fil du temps, passant de 13 mois au début à 8 mois ensuite lors de la deuxième période d’étude. Ils avancent une hypothèse pour expliquer ce changement qui est selon eux le résultat de l’arrivée, en 2005, de gastro-pédiatres dans les hôpitaux de la région, remarquant qu’elle coïncide avec d’autres modifications dans les modalités de diagnostic et de suivi. La presque totalité (90 %) des enfants recensés sont en effet suivis par des praticiens hospitaliers. Rien ne dit que cette enquête reflète la situation générale dans toute la France, mais les auteurs remarquent toutefois que les incidences retrouvées en Franche Comté sont les mêmes que celles notées dans les études réalisées dans le Nord de la France.

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