Eczéma du nourrisson au cours de la première année de vie : la faute à la famille !

Une vaste étude prospective de cohorte Cette étude s’est appuyée sur les données d’une étude prospective, portant sur une cohorte de nourrissons nés en 2003, dans une région de l’ouest de la Suède, et a inclus 8 176 familles  tirées au sort au sein de cette cohorte de naissance. Les données intéressant la maladie allergique et l’eczéma de l’enfant ont été précisées par questionnaires, à 6 mois et à 1 an. Le taux de réponse au premier questionnaire, à 6 mois, était de 68,5 %, et 68,9 % des familles ont répondu au questionnaire des 12 mois. À l’âge de 1 an, 20,9 % des nourrissons avaient ou avaient eu un eczéma, apparu à un âge médian de 4 mois. L’analyse laisse apparaître comme facteur de risque l’hérédité, avec un odds ratio (OR) de 1,8 (intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 1,4 à 2,3) lorsqu’il y avait des antécédents d’eczéma chez les frères et sœurs, et de 1,5 (IC95 de 1,3 à 1,8) en cas d’eczéma chez la mère. Il n’a pas été mis en évidence ni d’effet de la courte durée de l’allaitement maternel, ni d’impact de l’introduction du lait de vache ou des œufs, ni d’effet de la présence d’un chat ou d’un chien au domicile. Le tabagisme parental n’est pas apparu, non plus, avoir un lien avec la survenue de l’eczéma chez les nourrissons. En revanche, l’étude suggère un effet protecteur minime de l’introduction du poisson dans l’alimentation entre 6 et 9 mois (OR = 0,7 ; IC95 de 0,6 à 0,8). Cette étude qui montre, dans une vaste cohorte de naissance suédoise, l’existence d’un eczéma au cours de la première année de vie, chez 1 nourrisson sur 5, recense comme principaux facteurs de risque, les antécédents d’eczéma dans la fratrie et chez la mère.