Asthme : quels dispositifs d’inhalation ?

L’éducation des patients est à chaque fois nécessaire de même que l’information des médecins et des pharmaciens. Une enquête a été réalisée, au niveau européen, afin de déterminer quels sont les critères retenus par les médecins pour choisir un dispositif d’inhalation, et du côté des malades, quelles sont les difficultés rencontrées avec ces traitements ? Un questionnaire a été envoyé à 355 médecins (généralistes, pneumologues et allergologues) qui ont rempli la partie médicale et ont ensuite sollicité 928 de leurs patients, en France, au Royaume-Uni et en Allemagne. Les caractéristiques les plus importantes pour les médecins (cotées à 6 ou à 7 sur une échelle de 7) sont la simplicité des instructions (83 %), la reproductibilité de la dose délivrée (82 %), l’effort nécessaire pour inhaler la dose (73 %), la portabilité (71 %) et la distribution constante aux voies aériennes distales (69 %). Les principales préoccupations des malades, quant à leur traitement, sont l’absence d’indication sur la qualité de la prise (44 %), la nécessité de changer d’inhalateur à chaque prescription (25 %), la nécessité d’inspirer fortement pour obtenir la dose (25 %), l’absence d’indication sur les doses restantes (24 %) et la reproductibilité de la dose délivrée (22 %). On observe ainsi que certaines préoccupations (doses reproductibles, effort d’inhalation) sont communes aux prescripteurs et aux patients. L’ensemble de ces indications pourrait certainement aider les concepteurs à créer le dispositif d’inhalation, à propulsion gazeuse ou à poudre, « idéal pour tous ».