Devenir des enfants ayant eu une bronchiolite à 15 jours et 6 mois après le diagnostic

Dans le contexte d’une possible prévention généralisée des cas les plus graves par immunisation du petit enfant, il était important de mieux connaître le devenir des jeunes patients après le diagnostic initial de bronchiolite à VRS. Quarante-six pédiatres français participant à l’étude OURSYN (fardeau du VRS dans le milieu ambulatoire) conduite entre février 2021 et septembre 2022, ont inclus des enfants de moins de 2 ans présentant un premier épisode de bronchiolite avec un test VRS positif réalisé sur un prélèvement nasopharyngé. Pour compléter le suivi, les parents ont été contactés 15 jours puis 6 mois après l’épisode aigu. Parmi les 753 enfants âgés de 8 ± 5,7 mois qui ont participé à cette étude, 6,9 % d’entre eux étaient des prématurés et 38,1 % fréquentaient une garderie. Aucune différence socio-démographique n’a été constatée en corrélation avec la positivité au VRS, qui était mise en évidence chez environ la moitié des enfants inclus dans cette étude. En revanche lorsque le virus était isolé, les enfants avaient plus de risque d’être adressés aux urgences pédiatriques et d’être hospitalisés. Les parents étaient plus susceptibles de prendre un congé parental et les prises alimentaires de l’enfant étaient encore diminuées 15 jours après la première consultation. La persistance d’un wheezing ou d’une toux n’était pas significativement différente dans les deux groupes. À 6 mois, plus aucune différence significative n’était mise en évidence entre les enfants chez lesquels une infection à VRS avait été documentée et les autres.