publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Revue de la Littérature

Publié le 05 jan 2022Lecture 2 min

Apport de la scintigraphie osseuse et de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) dans les suspicions de maltraitance de l’enfant

Bertrand CHEVALLIER, Boulogne-Billancourt

Le diagnostic de syndrome de Silverman est basé sur la présence de fractures d’âges différents. La localisation de ces fractures est souvent très évocatrice en elle-même (fractures métaphysaires). Les radiographies du squelette en entier restent l’élément principal du diagnostic. L’échographie peut être ponctuellement contributive, en cas de doute sur un hématome des parties molles. La scintigraphie est intéressante pour les fractures infra-radiologiques, mais le diagnostic des fractures métaphysaires est difficile. Les techniques d’imagerie corps entier (scanner, IRM) font l’objet d’études régulières.

Ainsi, une étude menée par Proisy M et coll., publiée en novembre 2021, a évalué l’apport de l’imagerie par résonance magnétique du corps entier (IRMB) et de la scintigraphie osseuse (BS) en plus de l’enquête squelettique (SS) dans la détection des lésions osseuses traumatiques et des lésions des tissus mous chez les enfants suspects de maltraitance. Dans cette étude prospective, multicentrique, des enfants de moins de 3 ans suspects de violence physique ont été recrutés. Chaque enfant a subi SS, BS et WBMRI (IRM corps entier). Un premier examen en aveugle a été effectué par consensus par cinq radiopédiatres et trois spécialistes de médecine nucléaire. La sensibilité, la spécificité et l’intervalle de confiance à 95 % pour chaque modalité d’imagerie (SS, WBMRI et BS) et pour les combinaisons (SS + WBMRI) et (SS + BS) ont été calculés. Cent soixante-dix enfants étaient inclus, dont 64 avaient au moins une lésion. Au total, 146 lésions ont été incluses. La sensibilité et la spécificité de chaque examen étaient, respectivement, les suivantes : 88,4 % (IC 95 % : 82,0- 93,1) et 99,7 % (IC 95 % : 99,5- 99,8) pour les SS, 69,9 % (IC 95 % : 61,7-77,2) et 99,5 % (IC 95 % : 99,2-99,7) pour l’IRMB et 54,8 % (IC 95 % : 46,4-63,0) et 99,7 % (IC 95 % : 99,5-99,9) pour le BS. La sensibilité et la spécificité étaient, respectivement, de 95,9 % (IC 95 % : 91,3-98,5) et 99,2 % (IC95 % : 98,9-99,4) pour la combinaison SS + WBMRI et 95,2 % (IC 95 % : 90,4-98,1) et 99,4 % (IC 95 % : 99,2-99,6) pour la combinaison SS + BS, sans différence statistiquement significative entre eux. La SS dans la maltraitance présumée des nourrissons est la modalité d’imagerie indépendante la plus sensible dans cette étude, en particulier pour détecter les lésions métaphysaires et costales, et reste essentielle pour l’évaluation. La combinaison de SS + BS ou SS + WBMRI offre une plus grande précision dans le diagnostic des lésions osseuses occultes et équivoques dans le cadre difficile de la maltraitance des enfants.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

  • 3 sur 4