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Infectiologie

Publié le 13 fév 2008Lecture 2 min

Quand la varicelle se complique

Dr Jean-Marc Retbi
En 4 ans, l’observatoire national des varicelles hospitalisées, créé en 2003 par le GPIP/ACTIV*, a engrangé des données sur 2 675 cas de varicelles hospitalisés, déclarés par 175 des 200 services de pédiatrie français.
Les informations concernaient surtout les varicelles compliquées de l’enfant et leurs facteurs de risque, parce que l’hospitalisation elle-même est un marqueur de gravité de l’affection. Tous âges confondus, 76,6 % des patients hospitalisés présentaient au moins une complication. La complication la plus fréquente était l’infection bactérienne (48,9 %), à commencer par la surinfection de la peau et des parties molles (31,4 %). Un staphylocoque doré et un streptocoque A étaient isolés dans 10,6 % et 6,1 % des observations respectivement. Venaient ensuite les complications neurologiques (hors convulsions fébriles), comme les cérébellites qui représentaient 7,6 % des cas, puis les convulsions fébriles (7,2 %), les complications digestives et pulmonaires … Si l’évolution a presque toujours été favorable (96, 8 %), 55 séquelles (surtout cutanées) et 12 décès sont cependant à déplorer. Des facteurs de risque de complications étaient retrouvés dans 28,7 % des cas : prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (12,6 %), talc sur les lésions (2,9 %), eczéma atopique, etc. Il faut noter que la mise en garde de l’Afssaps, datant de juillet 2004, a été suivie d’une diminution significative de l’utilisation des AINS (de 19,9 % à 6 % ; p < 0,0001) et des surinfections cutanées (de 37,9 % à 25,6 % ; p < 0,0001). La majorité des patients (88,4 %) étaient âgés de plus de 1 mois et n’avaient pas de dépression immunitaire. Il n’y avait pas plus de complications au cours de la première année de vie (65,5 % des 745 nourrissons de moins de 1 an) que par la suite, malgré l’inclusion des nouveau-nés (n=48). Une analyse plus fine montrait que le taux des complications était relativement faible jusqu’à 3 mois (29,2 %) et qu’il augmentait significativement à partir de 3 mois (surinfections et convulsions fébriles).

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