publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Vaccinologie

Publié le 24 mar 2025Lecture 2 min

CPLF 2025 - Vaccination par voie inhalée, quel socle scientifique ?

Hélène JOUBERT, d’après la session A45 : Nouveautés dans les traitements inhalés

L’environnement respiratoire présente des spécificités essentielles à prendre en compte dans le développement de vaccins par voie inhalée.

« Au niveau pulmonaire, l’activité en zymatique est faible, précise Gonçalo Farias, pharmacien et chercheur (Aptar Pharma)* . La vascularisation importante des alvéoles, combinée à leur grande surface d’échange, facilite l’administration systémique de substances et le tissu lymphoïde associé aux bronches (BALT) constitue une cible potentielle pour la vaccination. » Au niveau nasal, l’environnement est acide et isotonique, avec également une faible activité enzymatique. Facteur important, la clairance mucociliaire s’effectue en 15 à 30 minutes. Les cornets, fortement vascularisés et dotés d’une large surface d’échange, favorisent aussi une administration systémique. Quant aux nerfs olfactifs et trigéminaux, situés dans les cornets moyens et supérieurs, ils permettent un accès direct au cerveau. « Le tissu lymphoïde associé au nasopharynx (NALT) constitue une cible pour la vaccination, explique le chercheur. De manière générale, la vaccination par les muqueuses représente une approche prometteuse. Celles-ci sont une porte d’entrée pour de nombreux agents pathogènes – via le NALT et, dans les poumons le BALT (bronchus-associated lymphoid tissue) – ce qui permet d’induire une immunité à la fois systémique et locale, tout en limitant potentiellement l’excrétion virale. » De plus, les études ont constaté une faible dégradation du principe actif et les stratégies de formulation et de dispositifs offrent aussi de nombreuses possibilités. Les poudres, plus stables, ne nécessitent en effet pas de chaîne du froid. En revanche, certaines limites subsistent : une absorption moins importante comparée à la voie intramusculaire, un volume d’administration restreint, le problème de la clairance mucociliaire et un manque de données sur les adjuvants adaptés à la voie intranasale. Sans oublier la potentielle toxicité pour le système nerveux central. À ce jour, plusieurs vaccins par voie intranasale sont déjà commercialisés. Deux sont destinés à la prévention de la grippe, un autre aux formes chroniques d’hépatite B, et deux ont été développés contre le virus de la Covid-19. « L’immunisation par voie muqueuse est une approche sûre et efficace, estime le spécialiste, en favorisant une immunité locale et en réduisant la transmission virale. Par exemple, le vaccin antigrippal FluMist® Quadrivalent a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) en 2024 pour une administration en spray nasal. Ce vaccin a démontré une efficacité supérieure à celle du vaccin antigrippal injectable dans trois essais cliniques pédiatriques. » *Aucun lien d’intérêts en relation avec la présentation.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

  •  
  • 1 sur 12

Vidéo sur le même thème