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Gastro-entérologie

Publié le 16 déc 2009Lecture 2 min

Polypes coliques et cancers colorectaux, la colonoscopie est toujours l’examen de référence

Dr Dominique-Jean Bouilliez
Dans un protocole réalisé sous l’égide de Société Française d’Endoscopie Digestive et du Ministère de la Santé, le Pr Jean-Paul Galmiche (CHU Nantes) a tenté de comparer pour le dépistage de polypes colorectaux « significatifs » (> 5mm) ou de cancers colorectaux, la valeur prédictive négative et la sensibilité de la coloscopie standard et de la vidéo-capsule colique chez des sujets « à risque moyen » (patients asymptomatiques âgés de 50 à 74 ans, 29 % de l’effectif) ou « à risque élevé » de néoplasie colique (antécédents personnels ou familiaux de polypes ou de cancer du côlon). Dans cette étude française, prospective et multicentrique, une coloscopie et une vidéo-capsule colique étaient proposées à 545 malades à risque de cancer colorectal recrutés dans 15 centres tertiaires.
Ces patients recevaient une préparation colique classique avec des dérivés du polyéthylène glycol et de la dompéridone. Les deux examens étaient réalisés consécutivement par deux opérateurs indépendants (en débutant par la vidéo-capsule). Une première analyse intérimaire programmée après les 105 premiers patients a conduit à un amendement du protocole modifiant l’apport nutritionnel pauvre en fibres la veille de l’examen par une diète complète. Les résultats de cette étude montrent une bonne faisabilité, une bonne tolérance et un bon indice de sécurité de l’examen par vidéo-capsule. Cependant, si la préparation colique était qualifiée de bonne ou d’excellente chez 83 % des malades pour la coloscopie, elle l’était uniquement chez 48 % des malades lors de l’examen par vidéo-capsule, même lorsque les patients recevaient un complément de préparation. Pratiquement, la prévalence des polypes de 6 mm ou plus a été de 57 % et 46 % respectivement avec vidéo-capsule et colonoscopie, ce qui se traduit pour la vidéo-capsule par une faible sensibilité (39 %) et spécificité (85 %), tandis que la valeur prédictive négative atteignait 88 % et la valeur prédictive positive était voisine de 50 %. « La faible sensibilité de la vidéo-capsule ne permet pas de proposer cet examen en remplacement de la colonoscopie qui a, en outre, permis le diagnostic de 5 cancers alors que la vidéo-capsule n’en détectait que 3 » concluent les auteurs.

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