Gastro-entérologie
Publié le 30 aoû 2010Lecture 2 min
Le virus de l’hépatite B : voyage avec les génotypes
La génétique a permis de différencier 8 génotypes du virus de l’hépatite B (HVB), classés de A à H, la distinction entre chaque groupe se faisant sur une différence de 8 % sur la séquence nucléotidique complète. Les différents génotypes ont une distribution géographique particulière et c’est ainsi que les génotypes A et D sont les plus souvent rencontrés en Afrique, en Inde et en Europe, alors que les B et C sont les plus fréquents en Asie et en Océanie. Le génotype E est rencontré exclusivement en Afrique et le F en Amérique du Sud et centrale et la distribution des génotypes G et H est pour l’instant moins évidente.
Les caractéristiques virologiques des génotypes ne sont pas strictement identiques, mais des travaux antérieurs ont décrit aussi des différences dans les réponses aux traitements et dans l’évolution clinique de chaque génotype. Une équipe italienne s’est intéressée à la distribution des génotypes d’HVB rencontrés chez 27 enfants, âgés de 3 à 18 ans, porteurs de l’antigène HBs (HBsAg). Précisons que depuis 1991 la vaccination contre l’hépatite B est généralisée en Italie, et pratiquement plus aucun nouveau-né n’est porteur de l’HBsAg. Mais les mouvements migratoires et les adoptions d’enfants étrangers ont augmenté le nombre d’enfants atteints, en provenance de pays où la maladie est endémique et ne disposant pas de la vaccination. Il paraissait donc intéressant de voir de plus près la nouvelle distribution des génotypes d’HVB chez des enfants de différentes origines ethniques vivant en Italie. La distribution des génotypes chez ces enfants reflète parfaitement la prévalence des génotypes rencontrés chez les patients adultes de leurs pays d’origine. Le génotype D, le plus fréquemment rencontré actuellement chez les adultes en Italie, n’est retrouvé que chez 17 de ces enfants, soit moins des deux tiers. Ces constatations autorisent les auteurs à émettre l’hypothèse que l’on peut prévoir une modification de la prévalence des sérotypes en Italie dans quelques années, quand ces enfants seront devenus adultes, et qu’il faut s’attendre alors à voir apparaître une plus grande hétérogénéité des formes cliniques de l’infection.
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