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Rhumatologie - Os - Orthopédie - Traumatologie

Publié le 26 fév 2009Lecture 3 min

Le dos douloureux de l’enfant et de l’adolescent

Dr J. Valleteau de Moulliac
J.-P. Chaumien a rassemblé la démarche diagnostique autour de trois entités séméiologiques : – les lombalgies de l’adolescent ; – les douleurs du dos de l’enfant et de l’adolescent ; – les petits dérangements rachidiens.
Lombalgies de l’adolescent Devant une lombalgie de l’adolescent, il faut rechercher s’il existe des signes neurologiques, un syndrome rachidien (raideur) ou des anomalies orthopédiques des membres inférieurs : une scoliose essentielle n’est jamais douloureuse. • Si l’examen orthopédique et neurologique est normal, rechercher 4 causes possibles. Une radiographie du rachis lombaire face et profil suffit, si besoin complétée par des clichés centrés sur la charnière dorso-lombaire ; il faut éviter dans la mesure du possible d’avoir recours à la scintigraphie, au scanner ou à l’IRM. Il faut penser à : − une spondylolyse (la plus fréquente) ; − des lombalgies par inégalité de longueur des membres inférieurs ; − une anomalie malformative de L5 (beaucoup moins fréquente) ; − mais aussi aux anomalies posturales de l’adolescent(e) mou, peu musclé, peu sportif, avachi, qui se plaint de douleurs anciennes, mécaniques, peu invalidantes, sans aggravation récente et apparaissant lors de circonstances peu inquiétantes (port du cartable, sport, piétinement au magasin, activités domestiques ou promenades dominicales…) et sans douleur violente ou nocturne. Les examens clinique et radiologique sont normaux. Le traitement est surtout préventif et repose sur le rôle éducatif des parents et enseignants : bonne tenue à table, au travail, devant les écrans. • Si l’adolescent présente un syndrome rachidien, une scoliose (ou attitude scoliotique) clinique et radiologique, demander en priorité une scintigraphie, car on ignore où siège la lésion et si elle est osseuse. On évitera de prescrire une IRM d’emblée, en l’absence de signes neurologiques. Si la scintigraphie révèle une hyperfixation, le scanner centré sur la lésion peut révéler un ostéome ostéoïde. • En présence d’un syndrome rachidien avec examen neurologique et orthopédique anormal (comme un pied creux unilatéral, par exemple), demander une scintigraphie à la recherche d’une lésion osseuse invasive et une IRM à la recherche d’une lésion neurologique expansive.   Douleur du dos de l’enfant ou de l’adolescent Quel que soit son siège, une douleur du dos de l’enfant ou de l’adolescent demande la même démarche diagnostique, en se méfiant des pièges que peuvent induire un contexte fébrile ou un traumatisme récent. La radiologie peut parfois révéler des surprises : histiocytose, maladie des calcifications discales. Un rachis douloureux chez l’enfant est toujours pathologique : il faut éliminer une tumeur osseuse, une métastase vertébrale, une spondylodiscite, une tumeur médullaire.   Les « petits dérangements rachidiens » Ils sont évoqués devant une plainte, qui peut être une simple gêne, une doléance par mimétisme, une douleur vraie mais jamais intense, une douleur ancienne sans aggravation récente ; l’examen clinique est strictement normal tout comme l’examen radiologique. Une cause est souvent retrouvée : mauvaise tenue, cartable lourd, mal porté, activité sportive inadaptée, hyperlordose constitutionnelle…

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