La diversification alimentaire chez le nourrisson de famille atopique

Un certain nombre de travaux conduits en Grande-Bretagne  par Gideon Lack et présentés à l’AAAAI à San Diego (États-Unis) en 2007 souligné les faits suivants : • la consommation précoce d’aliments allergisants favorise l’acquisition d’une tolérance, alors que l’exposition à ces mêmes allergènes dans l’environnement faciliterait le développement d’une allergie ; • un régime d’éviction secondaire favoriserait l’acquisition d’une allergie alimentaire ; • l’allaitement maternel avant la diversification favoriserait l’acquisition de la tolérance, puisque le passage des protéines alimentaires via le lait maternel est admis ; • les recommandations en 2007 pour l’introduction des aliments dans un objectif de prévention primaire sont de conseiller à  l’enfant à haut risque, mais qui n’a pas d’allergie alimentaire prouvée, une diversification dès l’âge de  6 mois (fruits et légumes) puis l’introduction avant la fin de la première année, en premier de l’œuf, du poisson et des fruits exotiques. Arachide et fruits à coque ne seront pas introduits avant l’âge de 3 ans en raison du risque d’inhalation bronchique. En conclusion, aujourd’hui,  un nourrisson issu de famille  atopique doit bénéficier d’un apport lacté exclusif ou d’un  produit de substitution jusqu’à l’âge de 6 mois ; la diversification se fera normalement et sans  éviction en l’absence d’allergie  alimentaire avérée.