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Pneumologie

Publié le 02 fév 2011Lecture 2 min

L’infection à Pneumocystis jiroveci de A à Z

Dr Jean-Marc Retbi

Pneumocystis jiroveci [Pj], autrefois dénommé Pneumocystis carinii, fait partie d’un groupe de micromycètes non cultivables, qui ont une étroite spécificité d’hôte.

 
Pouvoir pathogène La peumocystose humaine réalise typiquement une pneumopathie interstitielle hypoxémiante qui affecte des sujets ayant un déficit immunitaire (SIDA, déficits congénitaux, etc.). Des cas groupés sont rapportés en milieu hospitalier et font parler de formes nosocomiales. Les colonisations à Pj sont de connaissance plus récente. Elles combinent la positivité d’une PCR Pj sur un prélèvement respiratoire à la négativité de l’examen microscopique sur ce prélèvement et à l’absence de signes clinico-radiologiques de pneumocystose. On estime que plus de 90 % des enfants ont rencontré un Pj avant l’âge de 4 ans. Les femmes enceintes, les patients traités par corticoïdes ou immunodéprimés, et ceux qui souffrent d’une bronchopneumopathie chronique obstructive peuvent aussi être colonisés par Pj.   Epidémiologie L’épidémiologie des infections et colonisations à Pj est assez mal connue, mais les points suivants sont à peu près établis : - Etant donné l’étroite spécificité d’hôte des Pneumocystis, le réservoir de Pj ne peut être que l’homme. C’est un réservoir « dynamique » constitué par l’ensemble des hôtes humains. - Les pneumocystoses sont plutôt dues à des infections de novo qu’à la réactivation de formes latentes de Pj. - La transmission interhumaine se fait par voie aérienne, des sujets infectés/contaminés aux sujets réceptifs. - La porte d’entrée de Pj est respiratoire. - Les sujets sont plus ou moins susceptibles à Pj en fonction de leur statut immunitaire. - Une transmission transplacentaire du micromycète semble également possible.   Prévention-prophylaxie Dans le SIDA, la pneumocystose fait l’objet d’une chimio-prophylaxie individuelle. Les formes nosocomiales - fortement suspectées mais pas tout à fait prouvées - font discuter des mesures de prévention : séparation géographique des patients atteint de pneumocystose et/ou des sujets colonisés des patients susceptibles ; isolement de type gouttelettes ou respiratoire. La signification du portage de Pj par des sujets non immunodéprimés et son rôle dans l’infection nosocomiale ou communautaire sont des sujets de recherche.

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