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Pneumologie

Publié le 22 oct 2008Lecture 3 min

L’exposition aux moisissures en classe fait tousser les écoliers européens

Dr Julie Perrot
Les effets nocifs potentiels de l’exposition aux moisissures de l’air intérieur sur la santé respiratoire de l’enfant étant source de préoccupation croissante, des auteurs européens se sont attachés à évaluer les relations entre cette exposition dans les écoles et la survenue d’une toux sèche nocturne chez l’enfant.
Ils ont mené une étude multicentrique, la Health Effects of School Environment Study (HESE Study), qui a inclus 628 enfants, âgés de 10 ans en moyenne, du Danemark, de France, d’Italie, de Norvège et de Suède. Cette étude s’est fondée sur les réponses à des questionnaires détaillant les données de santé, de mode de vie et d’environnement, et sur les dosages effectués sur des échantillons prélevés en milieu scolaire. Des niveaux de moisissures viables supérieurs ou égaux à 300 UFC*/m3 définissaient les niveaux élevés.   41 % des écoliers d’Europe exposés aux moisissures en classe La concentration moyenne de moisissures viables était de 320 UFC/m3, significativement plus élevée en France (685) et en Italie (448) qu’en Suède (78), en Norvège (91) et au Danemark (120). Les niveaux de moisissures viables étaient élevés dans 33 % des classes, soit un taux d’écoliers exposés de 41 %.   Des facteurs de risque de toux sèche identifiés La prévalence de la toux sèche nocturne était de 34 %, la plus forte prévalence revenant à l’Italie (47 %) et la plus faible à la Suède (17 %). Cette prévalence était significativement accrue chez les enfants exposés à des niveaux élevées de moisissures viables, chez ceux exposés au tabagisme passif au domicile et chez les enfants atteints d’asthme et de rhinite. Après ajustements sur le sexe, le lieu de réalisation de l’étude, l’existence d’un asthme et/ou d’une rhinite, et le tabagisme passif à la maison, les niveaux élevés de moisissures viables se sont avérés être un facteur de risque significatif de toux sèche nocturne (odds ratio [OR]=2,23 ; intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 1,23 à 4,04). La prise en compte des niveaux de monoxyde de carbone, de particules aéroportées et d’allergènes de chat n’a pas modifié les résultats. Cette étude multicentrique européenne met l’accent sur le lien entre exposition des enfants aux moisissures à l’école et survenue d’une toux sèche nocturne. D’où la nécessité de préciser les facteurs favorisant la croissance fongique (dégâts des eaux, infiltrations…), l’ampleur de la contamination et de mettre en place les mesures correctives en conséquence. * UFC : unités formant colonie.

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