Publié le 27 juil 2011Lecture 3 min
IGF-1 recombinant pour compenser le retard statural des enfants atteints de maladie de Crohn
Dr Reine Noël
Le retard statural est une des complications de la maladie de Crohn chez l’enfant et il n’y a pas actuellement de traitement codifié pour rétablir une courbe de croissance linéaire. Les enfants atteints de la maladie de Crohn ont un taux circulant d’IGF-1 (Insulin-like Growth Factor-1) bas. Ce facteur essentiel pour une croissance harmonieuse est le 1er médiateur de l’action de l’hormone de croissance (GH). Dans la maladie de Crohn, le taux d’IGF-1 est bas malgré une réponse normale de la GH au test de stimulation.
Le retard statural est une des complications de la maladie de Crohn chez l’enfant et il n’y a pas actuellement de traitement codifié pour rétablir une courbe de croissance linéaire. Les enfants atteints de la maladie de Crohn ont un taux circulant d’IGF-1 (Insulin-like Growth Factor-1) bas. Ce facteur essentiel pour une croissance harmonieuse est le 1er médiateur de l’action de l’hormone de croissance (GH). Dans la maladie de Crohn, le taux d’IGF-1 est bas malgré une réponse normale de la GH au test de stimulation. L’IGF-1 recombinant humaine (rhIGF-1) a amélioré la croissance de modèles animaux de maladies inflammatoires intestinales et d’enfants porteurs d’un syndrome d’insensibilité à l’hormone de croissance. Cependant elle n’a jamais été utilisée chez des enfants atteints de maladie de Crohn. En se basant sur l’hypothèse que 2 injections sous cutanées par jour de rhIGF-1 peuvent augmenter les concentrations d’IGF-1 circulantes chez des enfants atteints de maladie de Crohn avec retard statural, une équipe londonienne a inclus dans une étude de pharmacocinétique en ouvert 8 enfants, 4 filles et 4 garçons, de 12,97 ans d’âge moyen et de PCDAI (Paediatric Crohn’s Disease Activity Index) moyen de 31,25. Ils ont reçu une dose de 120 µg/kg de rhIGF-1 dans un 1er temps puis des doses répétées au cours d’une 2ème période de 5 jours. Les critères mesurés ont été la glycémie car l’hypoglycémie est un effet indésirable potentiel du traitement, l’α1-antitrypsine fécale qui est un marqueur de la perte protéique qui s’observe dans les maladies inflammatoires intestinales et le taux d’IGF-1. Les injections de rhIGF-1 ont été bien tolérées dans l’ensemble puisque un seul des 8 patients a présenté un épisode d’hypoglycémie. Les taux d’IGF-1 circulant ont significativement augmenté chez tous les enfants après la 1ère injection (moyenne des scores de déviation standard SDS 2,70, SD 3,06) (p=0,007), et les taux d’IGF-1 ont été maintenus au dessus d’un SDS de 0 grâce à des injections bi quotidiennes. Le PCDAI à la fin des 5 jours de traitement n’avait pas changé. Ces résultats sont le point de départ d’autres essais nécessaires pour affirmer l’intérêt d’un traitement par rhIGF à long terme pour restaurer une croissance optimale chez les enfants atteints de maladie de Crohn.
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