publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Neurologie

Publié le 16 mai 2006Lecture 2 min

ESPID. La procalcitonine, un marqueur précoce et performant des méningites bactériennes

Dr Jack Breuil
Bâle. Le 3 mai 2006. Comme chacun le sait, la méningite est une urgence dont le pronostic, critique, dépend avant tout de la rapidité du diagnostic et de la mise en route du traitement. L'idéal, tant du point de vue du biologiste que du clinicien, est de disposer d'un examen direct positif : voir le germe permet évidemment de prescrire immédiatement une antibiothérapie probabiliste adaptée. Ce cas de figure n'est malheureusement pas la règle et l'expérience montre que la prise en charge initiale d'une méningite repose souvent sur un faisceau d'arguments auquel il manque la preuve absolue. Rien d'étonnant, dans ces conditions, que de nombreux marqueurs aient été testés : parmi eux la CRP, apparaissant comme la plus à même de distinguer les atteintes virales et bactériennes, a été retenue par une grande majorité des pédiatres. Le problème est que ce marqueur n'est pas hyper-précoce et que son utilisation isolément des paramètres classiques (protéinorachie, glycorachie, polynucléaires sanguins et dans le LCR) n'a pas été validée, ce qui ne permet pas de bien cerner les informations supplémentaires qu'il apporte.
Existe t-il mieux que cette habituelle CRP avec ses limites bien connues des spécialistes ? Deux études françaises, menées en 1997 et 1998 avaient déjà montré qu'une autre protéine, la procalcitonine (PCT), présente dès le début d'une inflammation, pourrait permettre de distinguer les infections bactériennes et virales (elle s'élève très rapidement en cas d'agression bactérienne). L'intérêt de son dosage, si l'on en croit F. Dubos et coll., ne s'est pas été démenti quelques années plus tard : l'étude de 198 patients d'un âge moyen de 5 ans, hospitalisés dans 6 structures de 5 pays européens, a révélé que la coloration de Gram initiale n'était positive que dans 68 % des cas de méningites bactériennes (96 épisodes analysés) alors que la PCT, avec un seuil de positivité à 0,5 ng/L, montrait une sensibilité de 99 % et une spécificité de 83 %. Faut-il donc systématiser les demandes de PCT ? Sans doute sera-ce bientôt le cas, malgré son coût élevé et quelques problèmes de seuil de positivité sur lesquels un consensus serait souhaitable. En l'état actuel des choses, on remarquera cependant que cette sensibilité qui n'atteint pas tout à fait les 100 % oblige à ne pas négliger les autres marqueurs...

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

  • 3 sur 17

Vidéo sur le même thème