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Neurologie

Publié le 10 sep 2009Lecture 2 min

Epilepsie juvénile myoclonique : il faut pousser l’interrogatoire

Dr Roseline Péluchon
Le diagnostic d’épilepsie juvénile myoclonique est parfois difficile. Le choix d’un traitement anti-épileptique repose pourtant en partie sur le type de crise que présente le patient, il est par conséquent essentiel d’avoir un diagnostic le plus précis possible, le plus rapidement possible.
L’épilepsie juvénile myoclonique est l’une des formes les plus fréquentes d’épilepsie, concernant 7 à 10 % des adolescents et des adultes épileptiques. Elle débute généralement entre 12 et 19 ans chez des jeunes gens sans aucun antécédent particulier. Les crises myocloniques peuvent être isolées (3 à 5 % des cas), mais le plus souvent elles sont associées à des crises tonico-cloniques généralisées (80 % des cas) et/ou à des absences (20 % des cas). Quoiqu’il en soit, la composante myoclonique doit nécessairement être présente pour affirmer le diagnostic d’épilepsie juvénile myoclonique. Une étude récente a cherché à reconstituer la chronologie du diagnostic chez 105 patients présentant une épilepsie juvénile myoclonique. Etaient notés l’âge de survenue de la première crise, l’âge où le diagnostic d’épilepsie avait été porté ainsi que le traitement institué, enfin l’âge où le diagnostic d’épilepsie juvénile myoclonique avait été établi et un traitement réellement adapté débuté. Dans un nombre non négligeable de cas, le diagnostic précis du type de crises n’avait été porté que tardivement, conduisant à des traitements anti-épileptiques inadéquats et à de fausses impressions de résistances aux molécules prescrites. Les auteurs sont allés plus loin que ces constatations, et ont cherché à expliquer les raisons de ces erreurs de diagnostic. Il semble que, le plus souvent, elles sont dues à la difficulté d’obtenir une description détaillée des secousses myocloniques, mais aussi à une mauvaise interprétation des données de l’EEG. Selon cette étude, le diagnostic précis d’épilepsie juvénile myoclonique, dont dépend la mise en route du traitement adapté, repose sur la conduite de l’interrogatoire, qui doit être poussé à la recherche des secousses myocloniques. Il repose aussi sur une bonne connaissance de l’interprétation des résultats de l‘examen-clé, l’EEG.

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