Effets délétères de l’ascaridiose et de l’ankylostomiase sur les carences alimentaires de l’enfant d’âge scolaire

L’analyse a porté sur 210 enfants, âgés de 7 à 11 ans, qui ont été pesés et mesurés, dont les selles ont été examinées, et le taux d’hémoglobine déterminé. L’intensité de l’infestation a été cotée en trois catégories (légère, moyenne et forte) selon les données de l’OMS. Les indices anthropométriques (taille, poids et indice de masse corporelle – IMC) ont été rapportés à l’âge, et l’anémie a été définie par un taux d’hémoglobine inférieur à 11,5 mmg/dl. L’analyse met en évidence une forte prévalence, de 72,5 %, d’Ankyslostome dans les selles et une prévalence d’A. lombricoides  élevée elle aussi, de 71,4 %, avec des intensités d’infection cotées respectivement modérée et faible pour la plupart des enfants. Après ajustements sur l’âge, le sexe et le statut socio-économique, les auteurs montrent une association significative entre intensité modérée à élevée d’infection par A. lombricoides et retard de croissance, tandis que la faible intensité d’infection par l’ankylostome est apparue associée  significativement à une réduction de l’IMC. La prévalence de l’anémie était plus forte dans les infections modérées à fortes à ankylostome, mais sans différences significatives des taux moyens d’hémoglobine entre les deux infestations. Les helminthisases endémiques retentissent sur les indicateurs sanitaires nutritionnels analysés dans cette étude, et les auteurs insistent sur l’impact potentiel de ces effets délétères sur la mortalité, la morbidité ainsi que sur le développement cognitif des enfants.