Publié le 09 nov 2009Lecture 2 min
De l’intérêt du dépistage de la surdité néonatale
Dr Reine Noël
Plusieurs communications étaient consacrées au dépistage néonatal de la surdité dont l’intérêt est clairement démontré. Une équipe de Toulouse a suivi, entre 2005 et 2008, 102 enfants qui ont été suspectés de surdité par un dépistage néonatal systématique et confirmés à l’aide de PEA avec recherche de seuils (1).
Dans la population étudiée, 21 surdités légères, 56 surdités moyennes, 25 surdités sévères ou profondes ont été dénombrées. Un bilan neuroradiologique a été réalisé chez plus de la moitié des enfants de cette série et chez tous les enfants ayant une surdité sévère ou profonde. Parmi les enfants ayant une surdité sévère ou profonde unilatérale (n=6), 4 avaient une malformation pouvant être à l’origine de la surdité, tandis qu’en cas de surdité sévère ou profonde bilatérale, une telle malformation n’a été retrouvée que chez 2 enfants sur 19. Un bilan génétique proposé systématiquement n’a été accepté que dans un faible nombre de cas (n=9). Dans cette série, 37 enfants avaient une otite séromuqueuse chronique et 18 ont bénéficié de la mise en place de drains trans-tympaniques. En conclusion, les auteurs insistent sur l’intérêt du bilan étiologique de surdité et en particulier du bilan neuroradiologique (même en cas de surdité unilatérale) et sur le fait que la prise en charge des enfants ayant une otite séromuqueuse a permis une amélioration des seuils. Des auteurs de Reims se sont également intéressée au devenir des enfants dépistés malentendants à la naissance (2). Un dépistage systématique a permis de diagnostiquer entre janvier 2004 et juin 2007, 42 cas de surdité à 3,5 mois en moyenne. Les surdités étaient légère et moyenne dans la moitié des cas et sévère ou profonde dans l’autre moitié. Soixante-cinq pour cent des enfants ont eu une prise en charge audioprothétique à 5,5 mois en moyenne. Une implantation cochléaire a été nécessaire dans les 2 ans chez 20 % des enfants.
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