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Vaccinologie

Publié le 08 fév 2010Lecture 2 min

BCG intra-dermique : quels effets indésirables ?

Dr Roseline Péluchon
L’obligation de la vaccination par le BCG chez l’enfant et l’adolescent a été suspendue  en France au cours de l’été 2007. Les expertises scientifiques et le Conseil supérieur d’hygiène publique estimaient préférable de « cibler » les populations à risque élevé. Depuis 2006 le BCG par voie intra-dermique (BCG SSI®) est le seul vaccin disponible. De nombreuses voies se sont élevées pour dénoncer les risques de complications de ce vaccin, conduisant l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) à diligenter une étude d’évaluation des effets indésirables du BCG SSI®.
Au total, entre février et juin 2007, 2 599 enfants de moins de 6 ans ont été vaccinés dans le cadre de cette étude. Les effets indésirables ont été suivis pendant 12 mois, et étudiés en analyse multivariée tenant compte de l’âge et du sexe des enfants, de l’expérience du médecin vaccinateur, de la technique et des circonstances entourant la vaccination. Les effets indésirables ont certes été fréquents, puisque l’on compte 433 notifications (17,8 %), mais il est à noter qu’ils étaient en général peu sévères. L’érythème (12,4 %) et l’induration (12,2 %) ont été les effets indésirables les plus souvent rapportés. Viennent ensuite les abcès, survenus dans 2,5 % des cas, puis les ulcérations (0,9 %) et les adénopathies (0,1 %). Il n’a été signalé aucune adénite suppurée. Enfin un « dégât collatéral » a touché un médecin qui a développé une ténosynovite à la suite d’une piqûre accidentelle. Seuls 5,6 % des enfants suivis n’ont présenté ni réaction locale ni cicatrice. Les auteurs de l’étude notent que les effets indésirables sont d’autant moins fréquents que la vaccination est effectuée précocement avant 1 an. De même, une injection strictement intra-dermique, attestée par la visualisation d’une papule, diminue de moitié la fréquence des effets secondaires. Cette étude devrait permettre de lever les réticences des médecins vis-à-vis de cette vaccination anti-tuberculeuse. Si les effets secondaires rapportés ici sont nombreux, ils ne présentent aucun caractère de gravité. En tout état de cause, aucun ne justifie de différer la vaccination des enfants présentant un risque élevé de tuberculose, chez lesquels elle reste fortement recommandée.

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