Rhumatologie - Os - Orthopédie - Traumatologie
Publié le 06 nov 2008Lecture 4 min
Arthrite juvénile
Dr J.Perrot
L’incidence de l’arthrite juvénile idiopathique (AJI) et ses différentes formes variant largement selon les pays et les continents, les systèmes de soins et l’accès aux soins, un auteur suisse (1) a cherché à préciser la répartition de l’AJI selon l’ethnie, et les caractéristiques de la maladie. Pour ce faire, il a étudié une cohorte de 1 082 patients atteints d’AJI, suivis dans un centre de rhumatologie pédiatrique, en hôpital universitaire, à Zürich. Cette étude monocentrique a mis en évidence une proportion d’enfants d’ascendance européenne de 69,7 % dans la population de patients atteints d’AJI, mais de 54,7 % en population générale, tandis que chez les enfants d’ascendance noire, asiatique et indienne, la proportion de cas d’AJI était significativement moindre que celle attendue. L’analyse selon la forme d’AJI, laisse apparaître, chez les patients d’origine européenne, une augmentation du risque pour tous les sous-types de la maladie à l’exception de l’AJI polyarticulaire à facteur rhumatoïde positif, ainsi qu’un risque particulièrement accru de développement d’une forme polyarticulaire et d’une arthrite psoriasique. Chez les patients d’origine asiatique, c’est la proportion d’enthésite en relation avec l’AJI qui était augmentée, et ceux d’origine noire étaient à plus haut risque d’AJI polyarticulaire à facteur rhumatoïde positif.
Épidémiologie L’incidence de l’arthrite juvénile idiopathique (AJI) et ses différentes formes variant largement selon les pays et les continents, les systèmes de soins et l’accès aux soins, un auteur suisse (1) a cherché à préciser la répartition de l’AJI selon l’ethnie, et les caractéristiques de la maladie. Pour ce faire, il a étudié une cohorte de 1 082 patients atteints d’AJI, suivis dans un centre de rhumatologie pédiatrique, en hôpital universitaire, à Zürich. Cette étude monocentrique a mis en évidence une proportion d’enfants d’ascendance européenne de 69,7 % dans la population de patients atteints d’AJI, mais de 54,7 % en population générale, tandis que chez les enfants d’ascendance noire, asiatique et indienne, la proportion de cas d’AJI était significativement moindre que celle attendue. L’analyse selon la forme d’AJI, laisse apparaître, chez les patients d’origine européenne, une augmentation du risque pour tous les sous-types de la maladie à l’exception de l’AJI polyarticulaire à facteur rhumatoïde positif, ainsi qu’un risque particulièrement accru de développement d’une forme polyarticulaire et d’une arthrite psoriasique. Chez les patients d’origine asiatique, c’est la proportion d’enthésite en relation avec l’AJI qui était augmentée, et ceux d’origine noire étaient à plus haut risque d’AJI polyarticulaire à facteur rhumatoïde positif. Uvéite : la menace Une équipe allemande (2) s’est intéressée aux caractéristiques épidémiologiques de l’uvéite, souvent associée à l’arthrite juvénile idiopathique (AJI), et qui peut menacer la vue. Elle observe que l’incidence cumulée de l’uvéite chez les enfants atteints d’AJI diffère selon les régions géographiques et que son risque de survenue varie selon les sous-types d’AJI. La grande majorité des patients atteints d’uvéite souffre d’oligoarthrite, viennent ensuite la polyarthrite séronégative et l’enthésite en relation avec l’arthrite. L’âge plus jeune à l’installation de l’arthrite est associé à un risque élevé d’uvéite, et la positivité des anticorps antinucléaires apparaît comme un facteur de haut risque significatif de développement de cette atteinte oculaire. L’inflammation oculaire réalise typiquement une iridocyclite de début insidieux, habituellement indépendante de l’activité de l’arthrite, et la proportion de patients ayant des complications dès la première consultation peut atteindre 45 % : kératopathie en bandes synéchies, cataracte, glaucome, oedème maculaire, amblyopie, etc. Les auteurs notent que, bien que la proportion d’enfants ayant une altération visuelle uni- ou bilatérale puisse atteindre 33 %, le taux de cécité serait actuellement le plus souvent inférieur à 1 %, et insistent sur la nécessité d’une amélioration des recommandations de dépistage et d’études complémentaires visant à définir des facteurs fiables de morbidité oculaire et de perte visuelle
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