L’enfant asthmatique aux urgences et après… ?

L’asthme représente environ 3,5 % des motifs de passage aux urgences pédiatriques. Au décours de ce séjour, près d’un quart des enfants sont hospitalisés. Pour tous les autres, passés les objectifs diagnostiques et thérapeutiques de l’urgence, l’enjeu sera de mener à bien un retour à domicile et de commencer à élaborer une filière de suivi. Ces problématiques se poseront différemment selon que l’asthme était antérieurement connu ou non. Quel que soit le chemin clinique antérieur du patient, les relais médicaux (pneumopédiatre, pédiatre ou médecin généraliste) sur lesquels pourront s’appuyer l’enfant et sa famille sont à explorer très concrètement, selon les conditions locales et les possibilités de la famille.   Le passage aux urgences est également une occasion de rappeler l’importance majeure du plan d’action personnalisé écrit, et de s’assurer de sa bonne compréhension ; de plus, les critères justifiant un retour en service d’urgence doivent être clairement énoncés. Enfin, dans le cadre du processus continu d’apprentissage qu’est l’éducation thérapeutique, la consultation en urgence est une occasion à saisir pour orienter, ou réorienter, les patients vers les structures adaptées de type « écoles de l’asthme », malheureusement encore inégalement réparties sur l’ensemble du territoire. En effet, ce type d’intervention permet d’améliorer la qualité de vie et de libérer la parole sur l’impact de l’asthme dans la vie quotidienne. Cette incitation à une prise en charge éducative est particulièrement importante pour les plus jeunes enfants, dont les parents croient très souvent que la guérison sera spontanée « avec l’âge », alors que ces très jeunes asthmatiques devraient sans doute être les premiers bénéficiaires de la démarche d’éducation thérapeutique.