publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Editorial

Publié le 29 juin 2024Lecture 2 min

Assises de la Pédiatrie : épisode 2

Benjamin AZÉMAR, Rédacteur en chef

Le 23 avril dernier, un petit événement est passé presque inaperçu : le rendez-vous d’éminents collègues avec le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, afin de lui soumettre les conclusions des Assises de la Pédiatrie. Annoncées fin 2022, mettant à contribution toutes les bonnes volontés impliquées dans la santé de l’enfant (y compris certains enfants eux-mêmes) et coordonnées par un comité d’orientation (COR), ces Assises ont abouti en juin 2023 à l’élaboration d’un rapport de plus de 200 pages(1), riche et ambitieux. Las, il aura fallu près d’un an pour que l’agenda politique permette au COR de présenter ce rapport à notre ministère de tutelle.

Le 24 mai était, en revanche, une date assez attendue médiatiquement : celle de la présentation par le ministre d’une feuille de route(2) pour les 6 années à venir, concernant la santé de l’enfant, élaborée à partir du rapport des Assises. Cette feuille de route est articulée autour de 4 axes : – investir durablement dans la prévention auprès des parents, des enfants et adolescents ; – améliorer l’organisation et la prise en charge sanitaire des jeunes ; – améliorer plus spécifiquement la prise en charge et la réponse en matière de santé mentale des enfants et adolescents ; – faire de la France une nation leader dans la recherche et l’innovation en pédiatrie et santé de l’enfant. Dont acte. Au travers d’un communiqué de presse(3) relayé par la Société française de pédiatrie, le COR nous éclaire quant aux mesures non retenues ou à clarifier, et annonce sa mutation en CoSP (comité de suivi et de propositions) afin d’évaluer ce qu’il adviendra concrètement de cette feuille de route dans les mois et années à venir. Car c’est bien là que se dresse le plus grand défi : ces Assises, travail de concertation de grande qualité, doivent désormais se traduire par des améliorations tangibles de la santé de nos patients, de 0 à 18 ans. Morbimortalité périnatale, accès aux soins, santé mentale, conditions de formation et d’exercice des professionnels : nombreux sont les sujets sensibles, régulièrement abordés ici d’ailleurs, qui ne pourront réellement avancer que si la volonté politique affichée se poursuit sur la durée. C’est donc tout à la fois un « Merci » et un « Bon courage » que nous adressons aux membres de ce tout nouveau CoSP. Ainsi qu’un « Bonnes vacances » : la route sera longue, vous en aurez besoin !

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème