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Néphrologie et Urologie

Publié le 25 avr 2024Lecture 3 min

Du nouveau dans la prise en charge des maladies hépatiques rares

Gérard LAMBERT, Paris

Avec l’odevixibat indiqué dans le traitement de la cholestase intrahépatique progressive familiale de type 1 et 2 et l’elafibrinor en cours d’enregistrement devant l’Agence européenne du médicament (EMA) dans la prise en charge de la cholangite biliaire primitive, Ipsen propose deux nouveaux traitements dans les maladies hépatiques rares.

Les cholestases intrahépatiques progressives familiales (PFIC, de type 1 à 6, avec majoritairement les types 1 à 3) sont des maladies monogéniques affectant le transport canaliculaire des acides biliaires et/ou le transport des phospholipides. Elles entraînent une cholestase intrahépatique avec altération de la sécrétion et du transport des acides biliaires provoquant une accumulation des composants de la bile dans le foie, notamment la bilirubine et les acides biliaires. Cette accumulation est à l’origine d’une maladie du foie et de symptômes hépatiques, tels que d’intenses démangeaisons, une détérioration de la qualité du sommeil, un retard de croissance et une moindre qualité de vie. L’âge d’apparition des symptômes dépend du sous-type de PFIC, la maladie survenant généralement pendant la petite enfance, avec des manifestations apparaissant à un âge médian d’environ 3 mois. La Commission de la Transparence de la HAS a considéré que Bylvay® (odevixibat) est un traitement de deuxième intention qui doit être prescrit en addition au traitement médical de première intention (acide ursodésoxycholique ± rifampicine), lorsque le prescripteur juge nécessaire de poursuivre l’effort thérapeutique pour diminuer les concentrations sériques d’acides biliaires et/ou réduire le prurit afin d’améliorer la qualité de vie du patient. La cholangite biliaire primitive (CBP) est une maladie hépatique cholestatique auto-immune rare et progressive, dans laquelle les voies biliaires du foie sont progressivement détruites, sans que l’on en connaisse la cause. L’atteinte des canaux biliaires peut limiter la capacité du foie à débarrasser le corps des toxines, contribuant aux lésions hépatiques et à l’apparition de tissu cicatriciel, menant à une cirrhose. Les symptômes courants de la CBP associent un état de fatigue généralisé et un prurit (démangeaisons) qui peuvent être particulièrement invalidants. En l’absence de traitement, la CBP peut entraîner une insuffisance hépatique ou, dans certains cas, la mort. Le traitement de référence est l’acide ursodésoxycholique (AUDC) par voie orale à la dose de 15 mg/kg/j, qui améliore les paramètres biologiques hépatiques et augmente l’espérance de vie sans transplantation hépatique. Néanmoins, 20 à 40 % des patients présentent une réponse biologique insuffisante et restent exposés à un risque significatif de complications. Dans ce cadre, un traitement de deuxième ligne, l’elafibrinor issu du partenariat entre Ipsen et Genfit, fait l’objet d’une demande d’autorisation dans l’Union européenne et aux États-Unis. L’étude ELATIVE, essai clinique de phase III multicentrique, randomisé, en double aveugle, contre placebo, a évalué l’efficacité et la sécurité d’elafibranor 80 mg/j par rapport au placebo, chez 161 patients atteints de cholangite biliaire primitive présentant une réponse inadéquate ou une intolérance au traitement de référence. Les résultats ont montré que 13 fois plus de patients traités par elafibranor ont eu une réponse biochimique, suggérant une amélioration de la progression de la maladie, par rapport aux patients sous placebo. D’après un dossier de presse des laboratoires Ipsen

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