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Vaccinologie

Publié le 28 sep 2023Lecture 2 min

Autorisation de prescription de la vaccination contre les HPV par les pharmaciens et infirmiers - Un nouveau levier pour augmenter la couverture vaccinale

Sophie MORET, d’après la conférence de presse « Rentrée 2023 : le pharmacien d’officine, nouvel acteur dans la prévention des cancers HPV »

Selon les dernières données de Santé publique France*(1), 41,5 % des filles et 8,5 % des garçons ont reçu un schéma vaccinal complet** contre les infections à papillomavirus. Des chiffres très éloignés des objectifs nationaux, européens et mondiaux. En complément de la campagne de vaccination nationale dans les collèges, la prescription de la vaccination s’étend désormais aux pharmaciens et infirmiers. Une initiative qui devrait permettre une meilleure protection individuelle et l’amélioration de l’immunité collective.

Chaque année en France, les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de 6 400 nouveaux cas de cancers, dont un tiers chez l’homme, d’environ 35 000 lésions précancéreuses nécessitant une conisation chez la femme, et de 100 000 nouveaux cas de verrues génitales chez les deux sexes(2). Associé prioritairement aux cancers du col de l’utérus, de la vulve et du vagin, le HPV est aussi responsable de cancers du pénis, de l’anus et des voies aérodigestives supérieures(2). En nette augmentation dans de nombreux pays occidentaux, ces cancers aérodigestifs touchent parti culièrement les hommes, qui représentent plus de 75 % des personnes atteintes(2,3). Pour parvenir à l’objectif fixé par les autorités d’un taux de couverture vaccinale contre les HPV de 80 % à horizon 2030(4), de nombreuses actions sont menées, dont celle d’étendre les compétences vaccinales à cer tains professionnels de santé. Après l’administration, les pharmaciens et les infirmiers sont désormais autorisés à prescrire la vaccination contre les HPV chez les garçons et les filles de 11 à 14 ans, et dans le cadre du rattrapage jusqu’à 19 ans révolus, voire 26 ans révolus chez les HSH***(5,6). Cette simplification du parcours vaccinal devrait mener à l’augmentation du taux de vaccination des adolescents et des jeunes adultes. En effet, pour cette population irrégulièrement en contact avec le milieu mé dical, l’accessibilité, la dispo nibilité et la proximité du pharmacien sont autant d’atouts pouvant faciliter l’accès à la vaccination. Et selon une récente étude réalisée par IQVIA pour le laboratoire MSD, 70 % des parents interrogés y voient en effet une possibilité d’augmenter le taux de vaccination HPV(7). Avec cette compétence supplémentaire de prescripteur, les pharmaciens et les infirmiers sont armés pour devenir des acteurs à part entière de la vaccination. Aux côtés des médecins spécialistes, des médecins généralistes, des sages-femmes, ils sont désormais attendus pour participer activement au déploiement de la prévention des pathologies liées aux papillomavirus humains et l’élimination des cancers HPV-induits. *au 31/12/2022. **À l’âge de 16 ans. ***Hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes D’après la conférence de presse « Rentrée 2023 : le pharmacien d’officine, nouvel acteur dans la prévention des cancers HPV » du laboratoire MSD, 31 août 2023.

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