Publié le 25 nov 2024Lecture 2 min
La croissance : fenêtre sur corps
Benjamin AZÉMAR, Rédacteur en chef
Dans ce numéro de novembre, nous détaillons une thématique particulièrement transversale : celle de la croissance staturale, abordée sous tous les angles par trois brillants endocrino-pédiatres.
Comme le Dr Kariyawasam et le Dr Amouroux le rappellent dans leurs articles, la fine horlogerie de la croissance est susceptible d’être affectée par de nombreux paramètres. Dénutrition, inflammation, insuffisance d’organe ou encore carences psychosociales : quelques exemples parmi d’autres, parfois difficilement détectables, et dont les conséquences sur la taille finale de l’enfant peuvent être significatives, voire dramatiques.
Pour dépister ces situations, il n’y a pas de meilleur outil que le suivi des courbes de croissance du carnet de santé, dont la mise à jour de 2018(1) a encore amélioré la pertinence et la praticité. La littérature fourmille d’exemples de pathologies graves détectées précocement devant un infléchissement statural : ces courbes sont donc précieuses pour nos patients, en nous permettant de garder un œil sur les rouages de leur santé.
Souhaitons que les prochaines générations de médecins généralistes, dont l’immense majorité aura été formée à la « santé de l’enfant » pendant 3 mois seulement (sur 4 ans d’internat)(2), ne passent pas à côté de cet élément incontournable ; souhaitons qu’ils s’accordent le temps de monitorer la croissance de leurs patients pédiatriques, au cours de journées par ailleurs très remplies ; et qu’ils sachent réagir sans attendre la consultation suivante, parfois 1 an après… D’autant que dans ce domaine, l’inquiétude parentale n’est pas toujours corrélée à la gravité de la situation.
Ce vœu pieux est motivé par de nombreuses expériences vécues, dont une presque anodine mais récurrente : celle de nombreux carnets de santé trop peu remplis, surtout à mesure que l’enfant grandit (justement), alors que la simple mention d’un poids et d’une taille de temps en temps aurait permis tantôt de se rassurer, tantôt de réagir.
« Notre médecin traitant ne nous demande pas le carnet, tout est noté dans son logiciel »... Qu’à cela ne tienne : si le numérique doit remplacer le stylo, alors l’outil de demain existe déjà, puisque le dossier médical partagé (DMP) concerne aussi les enfants. Où en est-on ? Encore un sujet qui sera traité lors des prochaines Rencontres de Pédiatrie Pratique, les 24 et 25 janvier prochains !
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