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Pneumologie

Publié le 26 mai 2008Lecture 3 min

De la suspicion d’inhalation de corps étranger chez l’enfant à la bronchoscopie

Dr Julie Perrot
Au cours du 8e Congrès international de pneumologie pédiatrique, une communication a été consacrée à l’inhalation de corps étranger chez l’enfant, cause la plus fréquente de décès accidentel des moins de 1 an, dont le risque de survenue est maximal jusqu’à l’âge de 3 ans, par aspiration d’aliments, de graines et de fruits secs surtout. Les indications de la bronchoscopie en cas de suspicion d’une telle inhalation ont également été précisées.
Si dans la plupart des centres, un syndrome de pénétration, avec suffocation soudaine, associé à un examen clinique thoracique anormal et/ou des anomales radiologiques sont des critères fiables appelant la bronchoscopie, le dilemme apparaît en cas de suspicion d’inhalation de corps étranger à examen clinique et/ou radiologique normal. Pour sortir de ce dilemme, des pneumologues de Jérusalem ont mené une étude prospective sur trois ans, au cours de laquelle tous les enfants ayant présenté au cours du mois précédent un événement suffocant, étouffant, suffisamment grave pour venir aux urgences, ont eu une bronchoscopie. Les enfants ont été répartis, avant bronchoscopie, en trois groupes : le premier « à forte probabilité d’inhalation de corps étranger », comprenait les enfants ayant un syndrome de pénétration évocateur et des anomalies à la fois cliniques et radiologiques ; le deuxième « à probabilité moyenne d’inhalation de corps étranger » comptait les enfants ayant un antécédent évocateur, et soit des anomalies cliniques, soit des anomalies radiographiques thoraciques ; le troisième « à faible probabilité » avaient un antécédent évocateur d’inhalation de corps étranger, mais des examen clinique et radiographique thoracique normaux. Un corps étranger a été découvert par bronchoscopie, et enlevé, chez 43 % des enfants inclus. L’incidence des corps étrangers découverts par bronchoscopie était de 61 % chez les enfants du groupe à forte probabilité d’inhalation, et de 33 % chez les enfants du groupe à probabilité moyenne. Aucun corps étranger n’a été découvert dans le groupe à faible probabilité. Parmi les enfants ayant, preuves à l’appui, inhalé un corps étranger, 6,5 % avaient un examen  physique normal, 26 % des radiographies thoraciques normales, et 3 % un examen clinique normal et des radiographies thoraciques normales. Les auteurs considèrent que c’est sur la combinaison d’un syndrome de pénétration évocateur et la présence d’anomalies cliniques et radiologiques que s’appuient les indications de la bronchoscopie. Ils observent que le diagnostic d’inhalation de corps étranger ne peut se fier au seul syndrome de pénétration, et que les résultats de cette étude plaident pour la nécessité d’une bronchoscopie chez les enfants à haute et à moyenne probabilité d’inhalation de corps étranger. Enfin, ils insistent sur le prévention et l’éducation des parents de jeunes enfants.

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