Facteurs de risques de l'allergie alimentaire sévère

Le principal facteur de risque des allergies alimentaires sévères est l’existence d’un asthme préalable ou concomitant. Tout asthme chez un patient atteint d’allergie alimentaire doit donc être parfaitement contrôlé par le traitement de fond. Les autres facteurs de risque sont : le fort potentiel allergisant du trophallergène (arachide et fruits à coque mais aussi lait de chèvre/brebis, isolats de blé et de soja, escargot, porc et sanglier, sésame et même camomille), la prise de médicaments (aspirine, mais aussi bêtabloquants et inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine) ou d'alcool, l’effort physique (un intervalle de 3 heures entre repas et effort est indispensable), la mastocytose, la consommation d’aliments hors du domicile, les allergènes masqués et bien sûr la sommation de plusieurs facteurs. La susceptibilité individuelle du patient allergique est un facteur de risque supplémentaire (faible dose réactogène de l'aliment causal, déclenchement des réactions par simple contact cutané ou par inhalation de l'allergène). Il faut souligner le cas particulier de l'allergie aux escargots qui peut être potentialisée par une désensibilisation aux acariens. Celle-ci est donc contre-indiquée dans l'allergie aux escargots, voire aux autres invertébrés et gastéropodes. Une meilleure éducation ainsi que la prévention des risques, tout particulièrement hors du domicile, au restaurant et à l’école, devraient réduire la fréquence des allergies alimentaires sévères. Le recueil des données les concernant devrait, par ailleurs, permettre une meilleure identification des individus à risque et la mise en place de mesures ciblées.