Des os du poignet de plus en plus fragiles : pourquoi ?

Les données relevées concernaient l’âge, le sexe, le poids, la taille, l’indice de masse corporelle, la prise quotidienne de calcium et le niveau d’activité physique (faible ou élevé). La densité minérale osseuse a été évaluée par absorptiométrie biphotonique au niveau périphérique, soit du côté non fracturé, soit du côté non dominant chez les témoins. La plupart de ces fractures avaient été provoquées par un traumatisme faible à modéré lors d’une chute (85,6 % des cas). Moins fréquemment, elles s'étaient produites au cours d’un exercice sportif ou d’un effort physique intense (14,4 %). Il n'y avait pas de prédominance nette d’un côté et la lésion touchait le radius le plus souvent (87,5 %). Par rapport aux témoins, les enfants qui présentaient une fracture avaient un indice de masse corporelle significativement plus élevé (19,14 contre 17,46 kg/m²) et un niveau d’activité physique ainsi qu’une densité minérale osseuse (0,2591 contre 0,2801 g/cm²) significativement plus bas. En revanche, les différences d’apport calcique entre les 2 groupes n’étaient pas significatives. Les résultats de cette étude suggèrent qu’une diminution significative de la densité minérale osseuse, un surpoids et une activité physique réduite représentent des facteurs de risque de fracture du poignet chez l’enfant prépubère, tandis qu'aucune association n'a été mise en évidence avec un apport faible de calcium. L’épidémie actuelle de surpoids infantile pourrait expliquer l’incidence accrue des fractures du poignet.