Quel lien entre les viroses respiratoires et les pneumopathies communautaires ?

Pour tester cette hypothèse, une équipe portugaise a réalisé une étude rétrospective, observationnelle et descriptive mettant en parallèle l’ensemble des patients ayant eu une PPC diagnostiquée aux urgences pédiatriques avec la réalisation d’un test PCR à la recherche de VR. Dans cet hôpital recevant 60 000 enfants par an, l’ensemble des diagnostics de PPC portés entre janvier 2015 et décembre 2022 ont été pris en compte. Parmi ceux-ci, on dénombrait : 481 PPC à pneumocoque Pneumoniae et 482 dues à un autre PN ; 4 828 pneumopathies en rapport avec une autre bactérie ; 4 829 cas sans identification de l’agent bactérien. Chez tous, des résultats de test PCR étaient disponibles. L’analyse de ces données a montré qu’avant la pandémie, on constate une corrélation entre les pics d’infections respiratoires saisonnières et les diagnostics de PPC. En revanche, à partir de la pandémie de Covid, un lien plus net apparaît entre les infections à VRS – dont la résurgence ne s’est pas manifestée selon la saisonnalité habituelle – et les diagnostics de PPC, alors que la corrélation est moins marquée avec le virus Influenzae. Les auteurs concluent en soulignant que la maîtrise des infections virales respiratoires pourrait largement diminuer la survenue des pneumopathies de l’enfant.