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Allergologie - Immunologie

Publié le 03 juil 2012Lecture 2 min

Quel rôle pour la vitamine D dans l’asthme ?

Dr Béatrice Jourdain
La vitamine D a un rôle qui n’est pas limité au métabolisme osseux, et plus spécifiquement, elle régule l'équilibre des réponses pro ou anti-inflammatoire du système immunitaire. Des études ont notamment suggéré une association entre une carence prénatale en vitamine D et des épisodes de sibilances dans l'enfance ou l'asthme. En outre, la vitamine D pourrait jouer un rôle dans la survenue des crises d'asthme, et des données récentes suggèrent son importance dans l'asthme résistant aux stéroïdes.
Une équipe tunisienne s’est intéressée à  la corrélation entre les taux sériques de vitamine D et la sévérité de l’asthme ainsi que son niveau de contrôle. L’étude a été réalisée en pédiatrie chez 39 patients asthmatiques, dont la sévérité de la maladie a été classée selon les recommandations internationales du GINA, et chez 30 enfants sains. L’âge moyen des enfants était de 9,8 ans, et il y avait 2 fois plus de garçons que de filles dans le groupe de jeunes asthmatiques. Chez les jeunes malades, l’asthme était de type « persistant léger » dans 60,5 % des cas, « persistant modéré » dans 36,8 % des cas et « persistant sévère » dans 2,7 % des cas. Deux dosages de vitamine D, un pendant l’hiver et l’autre pendant l’été, ont été réalisés. Le taux moyen de vitamine D était globalement diminué chez tous les sujets de l’étude, mais il était significativement plus bas chez les patients par rapport aux témoins (p = 0,004). Il a également été retrouvé une corrélation significative entre le taux de vitamine D et la sévérité de l’asthme (r = - 0,7 ; p < 0,0001). La discussion de cette communication a porté sur les habitudes de vie qui font que même dans des pays à fort ensoleillement, la prévalence du déficit en vitamine D est notable. D’autre part, ces résultats suggèrent que la carence en vitamine D est plus fréquente chez les enfants asthmatiques et est associée à une plus grande sévérité de la maladie. Il reste à examiner le rôle éventuel bénéfique d’une supplémentation.

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